Bonjour à tous,
J'ai eu beaucoup de plaisir à vous faire cours durant ces 2 jours.
J'espère que cela vous sera profitable.
Si vous avez d'autres questions: postez un commentaire sur le blog ou écrivez-moi: contact@b2en.fr.
Au plaisir de vous revoir.
Lionel KALIFA.
Vous venez d’être diplômé et vous avez mûri un projet de création d’entreprise depuis quelques mois ou quelques années. Seulement, vous vous dîtes (où on vous a dit) qu’il vaut mieux acquérir de l’expérience avant de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat donc vous recherchez un premier emploi. Avez-vous raison ? Oui… et non.
Il est toujours intéressant de se faire ses premières armes chez un employeur. C’est une très bonne occasion d’acquérir des connaissances techniques dans tel ou tel domaine, des expériences humaines ainsi que de se constituer un réseau de clients, collaborateurs ou fournisseurs futurs.
Seulement, la vie en entreprise peut quelquefois brider l’état d’esprit d’entrepreneur de par le confort qu’elle peut procurer (sécurité de l’emploi, salaire à la fin du mois…). Aussi, même si votre projet n’aboutit malheureusement pas, dîtes-vous que certains recruteurs apprécient les profils d’entrepreneurs de par la maturité qu’ils ont acquis pendant leur aventure entrepreneuriale, leur capacité d’innover et de pouvoir monter à l’avenir des projets en tant qu’intrapreneur (entrepreneuriat interne à la société). Le contraire est aussi vrai et des profils d’entrepreneurs ne correspondent pas à certaines cultures d’entreprises.
Que vous lanciez votre projet maintenant où dans quelques années, le plus important est de vous y préparer dès aujourd’hui en analysant bien vos objectifs et vos motivations par rapport à l’entrepreneuriat, en en parlant autour de vous (le réseau relationnel est un facteur clé de succès de toute création d’entreprise) et en vous y « visualisant » (« Les rêves ne s’usent que si on ne s’en sert pas »).
Pour avoir plus d’information sur la création d’entreprise, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Agence Pour la Création d’Entreprise : www.apce.com. Renseignez- vous aussi auprès de votre école ou université. Peut-être qu’elle propose une structure de promotion et d’accompagnement à l’entrepreneuriat comme c’est le cas dans certains instituts de formation (Centrale Paris, INT, Technopôle de la Doua…).
Obtenir une certification technique (Cisco, Lotus, Sun, Microsoft…) est un bon moyen d’évaluer et de témoigner de votre connaissance des produits et technologies d’éditeurs ou de constructeurs mondialement reconnus. Ces standards sont très appréciés des recruteurs dans les pays anglo-saxons et en Asie. Si vous envisagez une carrière à l’international, l’obtention d’une certification constituera un atout indéniable pour votre employabilité (surtout si votre diplôme est peu connu dans le pays où vous postulez).
En France, les recruteurs en ont souvent entendu parler sans forcément savoir à quel niveau de connaissance correspond telle ou telle certification. Et lorsqu’ils les connaissent bien, ils disent être beaucoup plus exigeants envers les titulaires d’une certification lors des entretiens techniques. Ainsi, avoir une certification n’est pas une fin en soi et n’exempte pas de bien se préparer avant tout entretien technique. Aussi, une certification technique remplacera difficilement un diplôme d’école ou d’université formant sur la technologie en question. Cependant, si par exemple vous êtes diplômé d’une école ne formant pas à l’informatique et que vous candidatez à des postes d’ingénieur d’études et développement (soit par passion, soit par souhait d’élargir votre scope de recherche), avoir obtenu une certification Java ou .Net rassurera le recruteur sur vos compétences informatiques au vu de votre CV.
Un inconvénient majeur au fait de passer une certification est le coût (environ 150€ par examen) pouvant devenir important pour certaines certifications qui comptent 5 à 7 examens.
Si vous êtes déjà en poste, vous pouvez tenter de convaincre votre employeur de le financer en lui disant par exemple que:
Plus d’infos sur :
http://www.cisco.com/web/FR/events/training/certification/certification_home.html
http://www-306.ibm.com/software/lotus/certification/
"-Est-ce que vous parlez anglais?
- Oui, l'anglais technique
- C'est-à-dire?
- Je lis et j'écris en anglais. Lors d'une conversation, je comprends et je parle l'anglais technique.
- Mais pouvez-vous communiquer en anglais dans une situation professionnelle?
- Euh..."
Il est décevant de constater que le niveau d'anglais des ingénieurs français est assez faible. C'est d'autant plus regrettable qu'ils sont voués à évoluer dans un contexte international.
Les causes: un retard structurel français dû à l'exception culturelle (même si cette dernière a également des aspects positifs), un manque d'internationalisation des formations de l'enseignement supérieur (particulièrement dans les universités),...
Le but de ce blog n'étant pas de pointer du doigt les problèmes mais de trouver des solutions voici donc un blog extrêmement utile: http://www.anglaispod.com/podcasts.html.
Autre élément de solution, cet excellent site: http://www.anglaisfacile.com/
Comme je l'ai écrit plus tôt, les ingénieurs n'ont globalement pas de mal à trouver un emploi.
Toutefois, il est surprenant de constater que beaucoup ne se posent pas (ou trop tardivement) la question de leur employabilité.
L'employabilité est la capacité d’un salarié à conserver ou obtenir un emploi, dans sa fonction ou dans une autre fonction, à son niveau hiérarchique ou à un autre niveau.
Prenons un exemple concret:
Un jeune ingénieur commence sa carrière dans le développement informatique parce qu'il aime ça (et c'est une bonne raison). Pendant 5 ans, il acquière une expertise dans ce domaine; expertise qui devrait lui permettre de progresser au niveau salarial. Jusque là tout va bien.
Vu que tout va bien et que le développement l'intéresse toujours autant, il ne se remet pas en question et continue à faire ce qu'il a toujours fait.
5 ans plus tard, son expertise n'est pas rare sur le marché (ou elle est peut-être même obsolète), il a 10 ans d'expérience dans le développement mais son salaire commence à stagner et des tensions apparaissent avec son employeur. Il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Pourtant, quelle est sa valeur ajoutée actuelle? Quel est son niveau de compétitivité par rapport à un ingénieur développeur ayant 5 ans d'expérience et des connaissances peut-être plus fraîches sur les technologies utilisées et un salaire moins élevé? En bref, son employabilité a diminué.
Morale de l'histoire: il faut en permanence se remettre en question et réfléchir à son évolution de carrière, à son employabilité.
La France et plus globalement l'Europe manquent cruellement d'ingénieurs.
Ceci est dû à plusieurs facteurs. D'abord, le déclin des vocations scientifiques dans l'enseignement secondaire. Ensuite, il y a un manque de communication sur ce qu'est le métier d'ingénieur d'où un intérêt moindre des étudiants. Enfin, le Papy-Boom se conjugue avec la croissance économique pour créer la pénurie dans cette profession.
Ainsi, les ingénieurs fraîchement diplômés , et notamment dans l'informatique, l'industrie et la finance de marché, sont extrêmement sollicités.
Plusieurs jeunes diplômés m'ont affirmé que leur boîte vocale avait été saturée en moins d'une journée après avoir déposé leur cv sur un site de recrutement.
Toutes les conditions semblent donc réunies pour un bon démarrage professionnel. Toutefois, cela ne va pas sans dérive. En effet, un nombre trop important de candidats négligent les entretiens de recrutement. Cela va du manque de concentration durant la rencontre avec le recruteur à "l'oubli" pur et simple du rdv.
Mon message est clair: quelque soit la période, il faut toujours soigner son image vis-à-vis des recruteurs. En effet, les recruteurs déçus font parti d'une espèce dotée de mémoire et mettent à jour régulièrement une "Black-List" qui répertorie les candidats peu sûrs qui leur ont fait un sale coup. (Black-list qui peut même circuler entre les entreprises).
La carrière d'une personne ne se joue pas sur un entretien de recrutement mais faire preuve de légerté ou d'impolitesse peut entraîner un gros risque.
Voici une question on ne peut plus classique lors des entretiens de recrutement. Et pourtant combien de fois entend-on des erreurs, approximations ou encore "Je ne sais pas répondre à cette question; je vois tellement de sociétés en ce moment".
Cette interrogation a pour but de mesurer votre curiosité ("Le candidat s'est-il rendu sur notre site Web ?", "S'est-il renseingné sur nous ?",...) et votre motivation (Comment peut-on croire en la motivation d'un candidat qui ne connaît rien du recruteur?).
Il faut donc se préparer à y répondre.
Pour être clair: plus vous aurez d'informations sur l'entreprise qui recrute, mieux ce sera.
Toutefois, si vous voulez aller à l'essentiel, voici quelques données à retenir:
-Activité(s) de l'entreprise
-Nombre de salariés
-Chiffre d'affaires le plus récent
-Organisation générale (organigramme)
-Poste ou stage proposé
Bien sûr, n'hésitez pas à mettre en parallèle certaines informations avec ce qui vous intéresse; cela pourra vous permettre de vous mettre en avant. Exemple: "Votre entreprise est à taille humaine et est spécialisée dans un domaine d'activité qui m'intéresse tout particulièrement".
Si vous rencontrez un grand nombre de sociétés, n'hésitez pas à créer des mini-fiches sur chacune d'entre elles.
Comme j'ai pu vous le dire lors des différentes formations que j'ai réalisées, ce blog a aussi pour but d'échanger sur le thème de la recherche de stage ou d'emploi.
Donc profitez-en!
Peut-on se passer du cv lorsque l'on recherche une stage ou un emploi ?
NON (sauf à avoir de bonnes relations, et encore..). Toute candidature passe obligatoirement par un cv qu'il soit au format papier ou électronique. Voici donc une première raison de ne pas en négliger sa rédaction.
Une seconde raison vient du fait que pour un poste donné les directions des ressources humaines reçoivent une quantité de cv très importante et, de ce fait, ne passent que très peu de temps à les analyser.
Bref, voici quelques conseils concernant votre cv:
- Il doit avoir une mise en page claire c.a.d que chaque section ("Expériences", "Formation", "Divers",...) doit pouvoir être distinguée du reste du texte. Cela passe par l'utilisation de la mise en gras, du surlignement ou de la séparation de section. De plus, je vous conseille d'éviter les mises en page trop fantaisistes ou les couleurs criardes qui peuvent se révéler fatigantes pour les yeux du recruteur.
- Il doit être pertinent par rapport à l'orientation de carrière que vous voulez avoir. Ainsi, si vous êtes jeune diplômé d'une école d'ingénieur généraliste mais que vous souhaitez travailler dans l'électronique, il est souhaitable que votre cv mette l'accent sur vos connaissances et expériences en électronique. Cela paraît évident et pourtant..
- Si vous êtes débutant, votre cv doit tenir sur une page mais attention à ne pas trop laisser de blancs. Si vous êtes un "faux débutant" (stages longs, année de césure, apprentissage) ou si vous êtes expérimentés, je vous conseille de faire 2 cv.
Un "Cv court" qui tiendra sur une page et présentera de manière synthétique votre parcours. Ce cv sera en fait un produit d'appel c.a.d un outil qui créera chez le recruteur le désir d'en apprendre plus sur vous; désir qui sera assouvi par le "Cv long".
Le "Cv long" est un cv très détaillé qui tiendra entre 1 et 5 pages. Il permettra au recruteur de mieux comprendre votre parcours et d'avoir un choix plus sûr quant à votre sélection. Il est très apprécié car il permet de gagner du temps.
Je pourrais vous donner bien d'autres conseils à ce sujet mais pour ne pas être trop long je conclurais en vous demandant de ne jamais mentir sur votre cv. Un bon recruteur s'en rendrait immédiatement compte lors de l'entretien de recrutement et pourrait vous"black-lister" c.a.d vous écarter définitivement de son entreprise mais aussi d'autres entreprises qui peuvent partager cette liste noire.
Qu'attend-on d'un ingénieur en 2007?
Des compétences techniques? Des compétences managériales?...
De plus en plus d'écoles d'ingénieur font passer un message ambigü vis-à-vis de leurs étudiants:
"Les ingénieurs doivent être des managers avant d'être des techniciens".
Je suis d'accord avec le fait que les ingénieurs ne sont pas des techniciens car leur niveau de qualification est supérieur à ce statut. Toutefois, il me semble difficile de dissocier les ingénieurs de leurs connaissances/compétences scientifiques et techniques. En effet, sans cela rien ne différencierait les diplômés d'écoles d'ingénieurs ou d'universités des diplômés d'écoles de management. Et j'en vois la différence tous les jours.
Pour ce qui est du management, il est parfaitement illusoire de faire croire aux élèves-ingénieurs qu'ils seront des managers à la sortie de leur formation (il en va de même pour toutes les formations d'ailleurs). Les connaissances théoriques managériales sont essentielles MAIS il n'y a que l'expérience et la personnalité qui peuvent faire de chacun un manager c.a.d une personne capable de gérer des plannings mais aussi et surtout des hommes.
Pour résumer, je considère qu'un ingénieur en 2007 est une personne hautement qualifiée disposant d'un socle scientifique et technique fort qui lui permettront, à terme, d'être un bon manager (s'il le désire bien sûr).
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